• La transition à l'énergie solaire.

    Il est communément admis que la sortie du nucléaire est possible voire même très simple. Elle pourrait se faire en un claquement de doigts, ou en 25 ans pour les plus pessimistes. Quoi qu'il en soit, ce mardi, notre cher protagoniste, Guillaume, s'est fait remettre en place par "L'important_fr", un site web (#l'infoparlesréseauxsociaux) qui se dit vouloir "redonner une hiérarchie aux choses". Néanmoins sur Noir et de paix, si on devait donner un classement à ce tweet de "L'important", il ne serait pas loin de la lanterne rouge.
    En effet, un utilisateur du site rebondit sur ces propos "La transition énergétique c'est n'importe quoi. On ne peut pas remplacer le nucléaire" en argumentant avec la production, qui serait astronomique, de la Californie en terme d'énergie solaire. Plus précisément les prix de l'électricité tomberaient dans le négatif.
    Premièrement, on pourra assez facilement démontrer que la production d'énergie via des panneaux solaires (à cellules photovoltaïques) est laborieuse. Effectivement, l'énergie grise, liée à la production du panneau, est remboursée après au minimum 1 an de fonctionnement en des conditions optimales. Ainsi, cela pourrait même aller jusque 5ans. De plus, si les panneaux solaires ont une durée de vie de 30ans en moyenne, leurs composants peuvent s'arrêter de fonctionner en 10 ans. De même, sur ces 30ans, il n'y a que les 10 premières années où le panneau fonctionne de manière optimale. Ce qui nous laisse environ, dans des conditions moyennes, 5 ans de production d'énergie réellement utilisée. Et ce n'est pas tout puisque les panneau solaires polluent : ils ne peuvent être actuellement recyclés qu'à 85%. Pour une énergie verte, l'on a vu plus rentable, et plus "vert", justement.
    Deuxièmement, l'on peut nourrir des doutes quant à l'impact de cette production via panneaux solaires dans la variation des prix de l'énergie en Californie. Et bien heureusement, c'est là qu'intervient "Les répliques" qui est "un concept de média en ligne dont l'objectif est d'informer à travers l'analyse et la critique". On nous informe ainsi que les 4 gigawatt-heure produits peuvent alimenter en électricité 1 800 personnes, ce qui est faux, étant donné que la durée d'alimentation n'est ici pas spécifié. Vraisemblablement, cela coïnciderait avec une durée de 1 mois (l'on se retrouve obligés de faire les calculs à leur place, ce qui n'est pas vraiment très professionnel de leur part, pour un média se basant sur de "l'analyse").
    A titre indicatif, il y a 38,8 millions d'habitants en Californie, ce qui veut dire que 1 800 personnes représentent 0.000046% de la population de l'état, ce qui est complétement risible. Si l'on considère que les panneaux fonctionnent 24h/24 avec ce rendement (complètement impossible), on arrive à une production sur l'année qui répondrait aux besoins de 13,5% de la population de l'état sur un mois. Sauf qu'en réalité, nous sommes en train de comparer des mois et des années, il faut donc diviser ce pourcentage par 12, ce qui nous donne environ 1%. Et c'est tout à fait en raccord avec les chiffres, puisque la production d'énergie liée aux panneaux photovoltaïques aux Etats-Unis était de 0.86% en 2015. (L'ordre de grandeur y est, les calculs sont consistants malgré l'approximation finale)
    Par la conséquente, l'on peut facilement observer que le média cherche à nous montrer que c'est 1% de production d'électricité qui va nous permettre de sortir du nucléaire.
    Oui, cela est aberrant, mais qu'en est-il des tarifs d'électricité négatifs ? Ils ont pourtant été enregistrés.
    Effectivement, comme le tient à souligner "Les répliques", il y a eu un baisse des tarifs d’électricité qui a conduit à rendre ces mêmes tarifs négatifs. En fait, l'on ne peut pas stocker l'électricité produite et la redistribuer n'importe quand (ce serait le principe d'une batterie rechargeable à grande échelle, inexistante). Elle doit être consommée quasiment instantanément après sa production. De fait, les tarifs sont devenus négatifs pour permettre aux gens de consommer toute l'énergie produite. Ce phénomène arriverait fréquemment avec les panneaux solaires, puisque quand il y a du soleil, on chauffe moins, donc on consomme moins, mais pourtant, c'est là où ils sont le plus efficaces. Alliée à cela la production constante d'énergie via les autres moyen de production, et l'on assiste à la création de tarifs négatifs. Cela a ses avantages, mais aussi ses inconvénients : en hiver, lorsqu'il fera froid et qu'il n'y aura que peu d'ensoleillement, et où la demande en énergie sera plus grande, pour chauffer les logements, on assistera à des pannes d'électricité, il n'y aura pas assez d'énergie produite. Finalement, cette tarification négative n'est que la résultante de circonstances physiques et économiques.

    Encore une fois, l'on veut nous la mettre à l'envers en balançant des chiffres et des faits totalement dérisoires ou inconsistant vis-à-vis de la situation. Les panneaux photovoltaïques sont la pire énergie renouvelable qui puisse exister. L'on a même pas eu besoin ici d'évoquer la superficie colossale de ces champs de panneaux solaires pour ce rendre compte de l'inefficacité de ces derniers en tant qu'énergie renouvelable, et même de moyen de production d'énergie au sens large.
    L'on doit de plus en plus faire attention à ce que l'on peut lire sur les médias, car la forme de présentation de l'information laisse peu de place au sens critique, l'on se retrouve ainsi à complaire avec le mensonge.
    A l'heure d'internet, où quelques simples multiplications et divisions peuvent détruire la propagande "verte" et du "bio à tous les coins de rues", munissez-vous d'une calculatrice.

     

     

     

     

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  • Négawatt, un projet de transition énergétique.
    L'idée ne date pas d'hier : sortir du nucléaire, passer à l'énergie renouvelable, et arrêter de polluer.
    Des scientifiques de renom se sont donc réunis pour trouver un plan pour sortir du chaos dans lequel nous nous immisçons avec une rapidité déconcertante. Il faut protéger la nature, vivre en harmonie avec elle, et sortir du nucléaire, sans quoi nos enfants risquent de se transformer en mutants.
    Mais quelle est donc la ligne de conduite à adopter ? Selon l'association Négawatt, nous devons réduire de 2/3 notre consommation d'énergie. Il faut aussi arrêter le nucléaire d'ici 2035, qui produit 1/3 de nos ressources en énergie. Négawatt prévoit aussi d'intensifier grandement la production d'énergie éolienne, soit environ une augmentation du nombre d'éoliennes d'environ 850% (si l'on s'en tient à leur scénario).
    Et c'est en ces points que les penseurs de cette association font fausse route.
    Pour ce qui est de la sortie du nucléaire : s'il est incontestable que les déchets radioactifs ont des effets néfastes sur les organismes et que leurs demies-vies est extrêmement longue, leur gestion est encadrée. Rappelons tout de même que, si les réactions nucléaires à l’intérieur des centrales sont induites, les déchets radioactifs effectuent une désexcitation naturelle, présente sur Terre et, soit dit en passant, suivant des mécanismes nécessaires au développement humain.  (attention : ceci n'est pas un argument pour le nucléaire, c'est juste une dédiabolisation de la pensé commune sur la radioactivité). La chaleur de la Terre est en partie produite par les réactions nucléaires en son sein.
    Il faut effectivement investir dans la recherche pour trouver de nouvelles méthodes produisant des déchets moins radioactifs et avec des durées de vie moins longue, pour, à terme, ne plus dépendre de l'uranium. Il faudra alors prendre soin de conserver les infrastructures actuelles (réacteurs) dans le but de produire de l'énergie par le biais de la fusion, et non de la fission comme nous le faisons actuellement. Pour information, la fusion nucléaire est un procédé d'avenir, très énergétique, dont les éléments (isotopes de l'hydrogène) sont facilement trouvables dans la nature. De plus, les déchets radioactifs (hélium radioactif) ont des demies-vies extrêmement courtes, le problème de la gestion des déchets ne se pose plus.
    Il faut donc motiver une sortie du nucléaire à l'uranium en investissant dans la recherche sur la fusion. Les recherches concernant ce nouveau procédé pourraient être financées par les réacteurs actuels, produisant assez d'énergie pour générer des ressources financière. Si la France lance un projet d'envergure visant à maîtriser la fusion, l'avancée serait telle que nous aurions des réserves en énergie illimitées.
    Pour ce qui est de la production d'éoliennes, je vous renvoie à ce site qui énonce et explique assez bien les principaux problèmes liés à leur emploi : pollution visuelle et sonore sans compter l'énergie grise, et les problèmes de place qu'elles peuvent occasionner. (Un champ éolien ça prendre de la place !! Et le vent n'est pas partout !!)
    Pour conclure, car ce billet commence vraiment à être long, on notera que le scénario Negawatt se base essentiellement sur des réductions de dépenses énergétiques (75% par le biais de travaux en thermodynamique, pour optimiser les systèmes et ainsi réduire les pertes énergétique, ce qui en soit est une bonne chose, et à 25% sur une conduite raisonnée des consommateurs, ce qui est particulièrement utopique). Il va donc falloir se serrer la ceinture (dieu seul sait que les français aiment cette expression ! Absolument pas connotée politiquement, d'ailleurs !). Le scénario supprime pas la production de gaz à effet de serre (conservation même si diminution de la production d'énergie par les énergies fossiles), ce qui reste la priorité à l'heure actuelle. Il ne remplit alors pas les prérequis d'un programme viable et raisonné, même si toutefois les travaux sont conséquents. Travailler dur, c'est bien, travailler bien, c'est mieux.




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